Si l’arbalète a disparu des combats, remplacée notamment par l’arquebuse, on a continué de l’utiliser comme arme de sport. Elle est restée à l’honneur dans les concours de tir dont l’origine est très ancienne.Le tir à l’arbalète se pratique de deux façons différentes.
Jadis, on tirait « à la perche » ou « à l’oiseau » : il s’agissait d’abattre un oiseau placé au bout d’un mât. L’oiseau vivant fut remplacé très tôt par une effigie de bois ou de carton. Ce tir, pratiqué surtout par les arbalétriers, se faisait le plus souvent à balles.Le tir « à la perche » fut peu à peu remplacé par le tir dit « au berceau » (tir horizontal) : le tireur lance les flèches dans un carton ou blason. A Visé, c’est aux environs de l’année 1803 qu’une modification eut lieu, le tir à l’estache étant remplacé par le tir « au berceau ». La perche avait été édifiée en 1713 par les deux compagnies ; dix-sept ans plus tard, elle fut renversée par une tempête. Ce padiet était dressé sur une butte le faubourg de « Souvreit » ( » Souvré « ).
Tir d’hiver traditionnel
De nos jours la section se réunit régulièrement, une ou deux fois par semaine suivant la saison.
En hiver, nous nous entraînons à l’intérieur où nous disposons de 7 lignes de tir, dont 4 lignes à 6 mètres et 3 lignes à 10 mètres.
Nous disposons également, dans notre stand intérieur d’un endroit où nous pouvons prendre un rafraîchissement ou attendre qu’une place se libère pour tirer. Cela nous permet de discuter ensemble de nos performances mutuelles etc…
A la fin de la saison du tir d’hiver, vers la fin février, la section organise son assemblée générale, au cours de laquelle nous procédons à la proclamation des résultats de la saison écoulée (en catégorie 6m, 10 m, cadets, dames et field). Le meilleur tireur de la saison reçoit une coupe dont il est le dépositaire pendant un an. Pour en être le possesseur définitif il doit gagner 3 fois sur 5 ans. Il doit alors offrir lui-même une nouvelle coupe pour son successeur. Cette soirée se termine par un souper convivial souvent animé !
Tir extérieur, dit « Field »
Ce titre mérite une petite explication ; le tir field se pratique normalement aux distances de 35, 50 et 65 mètres. Vu l’exiguïté de notre terrain, l’entraînement se pratique sur la longueur de 25 m pendant la bonne saison. L’entraînement se déroule à l’extérieur suivant la météo, sur des cibles C50. Nous disposons de quatre lignes sécurisées. Les entraînements se font en général le dimanche après-midi.
Tir de la Fête du mois d’Août
Lors de la grande fête d’été la section de tir assure l’organisation du concours annuel de la Compagnie.
Comme on peut le voir, les occupants du jardin sont très intéressés par la compétition qui se déroule sous leurs yeux. Ils discutent du tir, apprécient les performances de leur parent ou ami tireur.
Cette compétition détermine, pour l’année à venir, le ROY du tir. Ce titre est attribué à celui ou à celle qui a tiré la plus belle rose, c’est-à-dire, la flèche la mieux centrée.
A la fin de la compétition, le vainqueur, s’il est officier de la compagnie, reçoit une coupe, (voir ci-contre) ainsi qu’une médaille qu’il portera fièrement à toutes les manifestations officielles de la gilde. S’il s’agit d’un invité celui-ci ne reçoit qu’une médaille et la coupe est alors réservée au meilleur officier.
Le ROY du tir, de l’année, est alors congratulé et promené à travers la ville, accompagné par toute la Compagnie.
Avec sa dame il mènera le défilé du gast qui finira en un cramignon endiablé.
Lors de la fête du mois d’août nos juniors ne sont pas oubliés. Un banc de tir leur est spécialement réservé. Le meilleur tireur parmi les cadets, se voit également gratifié d’un souvenir fort convoité. La concurrence est rude entre les jeunes filles et les garçons pour devenir ROY du tir.